L'oiseleur

L’oiseleur. Derrière chaque visage qui te sourit, Se cache l’ombre d’une pensée, d’une envie. Volte face te murmure au creux de l’oreille, Un doux voyage au pays du lait et du miel. Mais celui qui te charme n’est qu’un oiseleur, Prêt à te mettre en cage pour un simple leurre. L’ombre apprivoise toute lumière vitale, Pour exhiber au grand jour ses formes vénales. Apparence charmeuse, pensée belliqueuse, Ombre folle et disgracieuse illusion moqueuse. D’un ange déchu à la grâce d’un prophète, Qui comme un dieu, réclamera enfin, ta tête. A chacun de tes pas l’ombre te suit, fidèle. Pieuse addiction à l’absinthe spirituelle. Celle qui t’enivre de noblesse éphémère, Te cloitre dans un lumineux donjon de verre. L’oiseleur te lie par le cuir à son épaule, Pour que de soumise, tu en gardes le rôle. Pour que tu lui offres une couvée d’héritiers, Royaume sur lequel tu ne règnes jamais. M...