Le forgeron
Le forgeron
Le forgeron de mon village,
Salue, poli, son voisinage ;
Dresse ainsi l’acier le plus fier.
Tête en cristal et cœur de fer,
De va en arme, va en guerre,
Vieux grincheux et vieille rombière.
Il forge un sourire au visage,
De ces lavandières sans âge.
Forgeant de nobles cœurs sans rouille,
Qui en joie et gaieté « pastrouillent ».
Sourires sentant la lavande,
Tête en mistral et regard tendre.
L’homme à poigne s’étant forgé un beau renom,
Attire à sa forge un ferrailleur de fleuron.
Un antiquaire en manque d’hippique aventure,
Commande donc une épée pour sa garde-armure.
Le forgeron de mon village,
Un homme de bon voisinage,
Ne forge aucune arme tranchante.
Tête de plomb, pensée errante,
Triste en larme, triste en poussière,
Nostalgique histoire guerrière.
Tout comme le poète frappe de sa plume,
Le virtuose de l’acier, joue de l’enclume.
Patiemment l’artiste forge un cœur en fer blanc,
A un jeune apprenti forgeron de seize ans.
Le disciple reconnaissant envers son maître,
Se met du plus noble des matériaux en quête.
Un ange lui offre un bout d’étoile à forger ;
Que seul peut façonner, un cœur de vérité.
Un coup à pile, un coup à face,
Il forge l’astre à coup de masse.
Nait de la meule et de la lime,
Une clef à énigmes.
Serrures qui ferment les cœurs ;
Donjons imprenables d’humeurs.
Le novice offre la clef au vieux forgeron.
Orfèvrerie d’amitié, pour deux compagnons,
Qui s’échangent les hivers contre les printemps.
Qui transforment les fusils en outils des champs.
Forgeant l’acier arrogant, en soc de charrue,
Ils souhaitent à l’étranger la bienvenue.
Deux forgerons dans mon village,
Forgent la joie sur les visages.
Christian Castelli
Ed2 "Singe vert"
Le forgeron de mon village,
Salue, poli, son voisinage ;
Dresse ainsi l’acier le plus fier.
Tête en cristal et cœur de fer,
De va en arme, va en guerre,
Vieux grincheux et vieille rombière.
Il forge un sourire au visage,
De ces lavandières sans âge.
Forgeant de nobles cœurs sans rouille,
Qui en joie et gaieté « pastrouillent ».
Sourires sentant la lavande,
Tête en mistral et regard tendre.
L’homme à poigne s’étant forgé un beau renom,
Attire à sa forge un ferrailleur de fleuron.
Un antiquaire en manque d’hippique aventure,
Commande donc une épée pour sa garde-armure.
Le forgeron de mon village,
Un homme de bon voisinage,
Ne forge aucune arme tranchante.
Tête de plomb, pensée errante,
Triste en larme, triste en poussière,
Nostalgique histoire guerrière.
Tout comme le poète frappe de sa plume,
Le virtuose de l’acier, joue de l’enclume.
Patiemment l’artiste forge un cœur en fer blanc,
A un jeune apprenti forgeron de seize ans.
Le disciple reconnaissant envers son maître,
Se met du plus noble des matériaux en quête.
Un ange lui offre un bout d’étoile à forger ;
Que seul peut façonner, un cœur de vérité.
Un coup à pile, un coup à face,
Il forge l’astre à coup de masse.
Nait de la meule et de la lime,
Une clef à énigmes.
Serrures qui ferment les cœurs ;
Donjons imprenables d’humeurs.
Le novice offre la clef au vieux forgeron.
Orfèvrerie d’amitié, pour deux compagnons,
Qui s’échangent les hivers contre les printemps.
Qui transforment les fusils en outils des champs.
Forgeant l’acier arrogant, en soc de charrue,
Ils souhaitent à l’étranger la bienvenue.
Deux forgerons dans mon village,
Forgent la joie sur les visages.
Christian Castelli
Ed2 "Singe vert"
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