Goéland

Goéland

Muscle de bronze, corps bronzé.
Crâneur des plages ensablées.
Le mastoc pêcheur de sirène
Bombe torse, rentre bedaine.
Le goéland se fend le bec.

Petits seins nus de « m’as-tu-vu »
Invitent le mâle velu.
Petits bourgeons de papillon.
La rêveuse joue l’ingénue.
Le goéland se fend le bec.

Gallinacé fait l’ignorant !
Dédaignant poitrail peu gonflant.
Du regard sous verres teintés,
Lorgne une esthétique poupée.
Le goéland se fend le bec.

En silicone pneumatique,
L’occasion standard érotique.
Au charme du naïf mastoc,
Même son cœur se gonfle à bloc.
Le goéland se fend le bec.

Biceps en bronze et cœur en or,
Resto, casino ; « chut on dort ! ».
Le « cœur-trappe » est un jeu de plage,
Qui peut convenir à tout âge.
Le goéland se fend le bec.

L’été les chalands son fournis ;
Pêche aux nigauds, gagnes- petits.
Biscoteaux, morues desséchées,
Harengs huileux, harengs fumés.
Le goéland se fend le bec.

Cette histoire bien que futile,
Est à notre oiseau bien utile.
Lui épargnant un long voyage,
Vers les pôles froids et sauvages.
Où sur la glace ensoleillée,
Se courtisent les cétacés.

La rumeur de faible envergure,
D’un goéland de bas augure.
Dépeint la condition humaine
Comme potin de vie mondaine.
Oiseau « attaché de volée »,
De la « jet sept » de Saint Tropez.
Le goéland se fend le bec.

Christian Castelli
Ed2 "Singe vert"

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