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Affichage des articles du février, 2019

A la grâce d'Apollon

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AA la grâce d'Apollon A A la Grâce d'Apollon Je suis rescapé des geôles démoniaques, Evadé des abimes de l’inquisition. Troubadour bouffon ignoré des grands monarques, Libre des enfers, à la grâce d’Apollon.  Alors que les anges perdent leurs ailes blanches, Je saigne de mon encre sans perdre ma plume. Le rossignol ne déchoit jamais de sa branche, Qu’après son ultime envol à titre posthume. Je sculpte mon âme comme on pétrie l’argile. J’affranchie l’imaginaire de leur raison,  A ces prélats marchants de fausses évangiles. Je suis un impie, à la grâce d’Apollon. Je ne sculpte pas le marbre, pour leurs tombeaux. Je ne lève pas le glaive pour leur empire. Je ne fige pas dans la pierre, le corbeau, Je ne fige pas la colombe, dans la cire.  A la sonnerie, ils chantent leurs forfaitures, A la grâce de Dieu et en divins sermons. A la sonnerie, j’offre au grand vent, ma voilure, Libre poésie, à la grâce d’Apollon.   Fils de

Théière

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Théière   Cadeau pour un mariage, de la tante Hélène ; Je suis une théière en fine porcelaine. Selon l’humeur, thé de Ceylan ou thé de Chine. Monsieur a un secret que madame devine.  Mais la vie de couple n’est pas des plus pérenne, Pour un simple ustensile en fine porcelaine.    A portée de main mon existence est précaire, Par tumulte de tempétueuses colères.    Je suis pourtant une vaisselle hospitalière. J’infuse l’exotisme de lointaines terres. Je diffuse romantisme et belles manières. « Buvez donc, avant de briser votre théière. » Je préférerais être un lourd pilon de grés, Sentir l’ail et le basilic, les jours fériés.  Jour où tante Hélène régale la famille, Quand les héritiers bien nourris, restent tranquilles.   Et pourquoi pas, une cafetière italienne, Mise à l’écart, une fois les deux tasses pleines.  Je suis la rescapée d’une grosse colère, Pour une accidentelle histoire d’adultère. Pour trahison à la soupière bien-aimée

Insomnie.

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Insomnie. Alors que mes nuits blanches font danser les ombres, Les étoiles se penchent sur mon âme sombre.  Lumineuses, bienveillantes, mais si lointaines, Douces comptines et familières fredaines.  L’homme à sonnette comme un serpent silencieux, Chaparde mes jours pour m’interdire les cieux. L’ange du passé, à l’insomnie me condamne.  Pour que toujours, je pense à mon passé, mon drame.  Ange gardien de geôles aux quatre murs. Prisons qu’érige cette conscience trop pure. Eduquée par le maître des cieux étoilés, Invisible chef d’orchestre tant vénéré. Ma familière insomnie m’interdit tout rêve. Pour mon imaginaire, je souhaite une trêve.  Sans spectre, sans muse folle, sans nostalgie, Pour que l’inspiration revienne par magie. Vœu exaucé, je ferme les yeux, comme un livre, Un gros livre aux multiples histoires à vivre. L’enfer, je l’ai déjà vécu, mais « non merci ». Je n’ai ni l’intention d’aller au paradis.  Etoiles de feux, d’o