Coeur froid
Cœur froid
Dehors, le vent secoue les branches,
Et les ombres deviennent folles.
L’hiver souffle ici
sa revanche,
Mon cœur gèle à
l’abri d’un saule.
Ultime adieu, sans mot, ni lettre,
Juste un visage et un soupir.
Elle entre ici par la fenêtre,
D’où elle n’ose ressortir.
Ma vielle compagne muette,
Cette solitude ombrageuse,
A la fois pesante et discrète ;
Captives pensées nébuleuses.
Sans mot mes amours m’ont quitté,
Sans un adieu, ni épitaphe.
Sans feu de joie, cœur gelé,
Tout s’oublie, mais rien ne s’efface.
Le vent dépouille sans pitié,
Les branches de mon triste saule.
Cœur froid horizon dévasté,
Dans ma folie sans camisole.
Libre d’attendre, la faucheuse,
Invisible et croupie dans l’ombre.
Comme une muse fallacieuse,
Inspiratrice d’outre-tombe.
Qui fait désirer le
suicide,
Comme odyssée libératrice,
D’une maladie homicide.
Le cœur froid et l’âme en supplice.
Dehors, le vent secoue les branches,
Et les ombres deviennent folles.
Enfin la sentence ce tranche,
J’achève ici mon triste rôle.
Commentaires
Enregistrer un commentaire