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Affichage des articles du juin, 2017

Chouette

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Chouette.   L’esprit s’envole à tire d’ailes, La sagesse perce la nuit. Souffrance devient éternelle, Nul empire n’est paradis. De sont haut perchoir conifère, La chouette veille en nocturne. Sur les fantasmes mortifères, De l’ombrageux fils de la lune. Ce prince assoiffé de victoire, Remplissant sa coupe de sang. Vin âpre de martiales gloires, D’un jeune Alexandre trop grand. A ignorer toute frontière, Ne rend pas la paix accessible. Là où l’on sème la misère, Aucun règne n’est admissible. Par la sagesse féminine, Le rapace devient monarque. Posé sur l’épaule divine, Pour que le puissant le remarque. Avant que le fiel de ses guerres, Ne déborde enfin de sa coupe. Avant que l’épi de misère, N’agrémente la triste soupe. Potage infâme et populaire, Vidant plus, qu’il nourrit le ventre, De celui qui subit la guerre. La chouette crie, mais ne chante, Vos épitaphes et vos gloires. La chouette crie, mais ne chante,

Armateur

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Armateur. Un vieil armateur riche en deniers et en âges, Pauvre en avenir, craint l’horloge et le naufrage. Alors que « Gounod » lui chante, Faust à l’oreille, Il supplie Méphisto, de lui faire merveille. Seul un bûcher grandiose fait jour à la nuit. Nabab des mers, au prince de l’ombre, est soumis. Au feu du reniement, aïeuls et descendants, Offrent aux démons, une pieuse odeur d’encens. Nul ravis d’offrir à l’armateur, l’éternité, Satan lui offre trois magnifiques voiliers. Pour qu’il devienne sont estafette des mers, Son messie des océans dominant la Terre. Le premier vaisseau à   la voilure sanguine, Délivre dans les royaumes,   rats et vermine. Débarquant dans chaque port discorde et violence, Quand le vin devient aigre et le pain devient rance. Voiles rouges claquent au vent… Ivrogne et glouton se provoquent en duel. Voiles rouges claquent au vent… Catin vent son corps pour quelques fines dentelles. Mouette crie aux noirs nuage

Cactus

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Cactus   Un poète à l’état sauvage, Un jeune artiste primitif, A peine sorti du jeune âge, Se complait au végétatif. Après sa fumette illicite, Il fixe des yeux, son cactus.                                                                                 Triste impuissance de l’artiste, Troquant le talent à l’astuce. La plante grasse aux épines, N’offre ni piquant, ni phantasme. A cette idiot qui imagine, Que douce Cactée veut sa flamme. Mais la stupéfiante fougère, Peut lui faire croire au paradis, Lui laissant clos l’imaginaire, Où seul un vert cactus prend vie. Dans cet enfer inspirateur, Royaume du végétatif, Phallocrate dominateur, Le végétal le rend captif.     Heureux comme un sage cactus, Maître d’un disciple éduqué. L’homo-sapiens propre et sans puce, Que la fougère a éduqué. Le cactus contemple son homme, Mais il le laisse se faner. La plante est égoïste en somme ! Pour lui, elle n’a jamais vibré. A la