Pour qui, pourquoi ?
Pour qui, pourquoi ?
Mon amie mésange siffle un triste message.
De la forêt, mon ange a le cœur à l’orage.
Vent des folies humaines, souffle le silence,
Sur cette plaine desséchée de l’innocence.
Dis-moi ; pour qui, pourquoi, renverses-tu ce nid ?
Pour qui, pourquoi, jettes-tu l’amour aux orties ?
L’amie chouette, vigile de mes chimères,
Clôt son regard, sur cette rampante misère.
Comme les mauvaises herbes étouffent l’arbre,
L’oublie tranche le cœur de son rutilant sabre.
Dis-moi ; pour qui, pourquoi, éteins- tu les étoiles ?
Pour qui, pourquoi, sur le jour, jettes-tu le voile ?
Le violoniste vibre de sa douce corde,
Pour un concerto sans l’ombre d’une discorde.
Du rossignol, son chant m’est apparu si juste,
Que j’ai sans réserve offert, au soleil, mon buste.
Mon ami corbeau au plumage noir ténèbres,
Me guidant, aveugle dans ma marche funèbre.
Dis-moi ; pour qui, pourquoi, gâches-tu ce tableau ?
Pour qui, pourquoi, mon rêve devient mon tombeau ?
Parce que l’automne saigne et se purifie,
En humus de toute romance en fin de vie.
Plus rapace et moins noble, qu’un aigle royal,
Le mourant mange les cœurs, en être vénal.
Parce que tu as méprisé le rouge gorge.
Ignoré l’étoile que l’hiver froid nous forge.
Plus capricieux et moins divin que tous ses dieux,
Le mourant dessine un paradis pour nos yeux.
Tout en détruisant les nids et brûlant les arbres,
L’architecte, nous construit un monde de marbre.
Jetant l’amour au feu, l’infidèle s’envole,
Et laisse la forêt en proie aux herbes folles.
Dis-moi ; pour qui, pourquoi, pollues-tu le ruisseau ?
Pour qui, pourquoi, chasses-tu le faible moineau ?
Philosophie de l’absurde et culte de soi.
L’hiver sera rude et la mort t’attend déjà,
Au tournant de ton règne, toi, cet homme roi ;
Laissant derrière toi, l’univers vide et froid.
Pour qui, pourquoi ?
Christian Castelli
Ed2 "Singe vert"
Mon amie mésange siffle un triste message.
De la forêt, mon ange a le cœur à l’orage.
Vent des folies humaines, souffle le silence,
Sur cette plaine desséchée de l’innocence.
Dis-moi ; pour qui, pourquoi, renverses-tu ce nid ?
Pour qui, pourquoi, jettes-tu l’amour aux orties ?
L’amie chouette, vigile de mes chimères,
Clôt son regard, sur cette rampante misère.
Comme les mauvaises herbes étouffent l’arbre,
L’oublie tranche le cœur de son rutilant sabre.
Dis-moi ; pour qui, pourquoi, éteins- tu les étoiles ?
Pour qui, pourquoi, sur le jour, jettes-tu le voile ?
Le violoniste vibre de sa douce corde,
Pour un concerto sans l’ombre d’une discorde.
Du rossignol, son chant m’est apparu si juste,
Que j’ai sans réserve offert, au soleil, mon buste.
Mon ami corbeau au plumage noir ténèbres,
Me guidant, aveugle dans ma marche funèbre.
Dis-moi ; pour qui, pourquoi, gâches-tu ce tableau ?
Pour qui, pourquoi, mon rêve devient mon tombeau ?
Parce que l’automne saigne et se purifie,
En humus de toute romance en fin de vie.
Plus rapace et moins noble, qu’un aigle royal,
Le mourant mange les cœurs, en être vénal.
Parce que tu as méprisé le rouge gorge.
Ignoré l’étoile que l’hiver froid nous forge.
Plus capricieux et moins divin que tous ses dieux,
Le mourant dessine un paradis pour nos yeux.
Tout en détruisant les nids et brûlant les arbres,
L’architecte, nous construit un monde de marbre.
Jetant l’amour au feu, l’infidèle s’envole,
Et laisse la forêt en proie aux herbes folles.
Dis-moi ; pour qui, pourquoi, pollues-tu le ruisseau ?
Pour qui, pourquoi, chasses-tu le faible moineau ?
Philosophie de l’absurde et culte de soi.
L’hiver sera rude et la mort t’attend déjà,
Au tournant de ton règne, toi, cet homme roi ;
Laissant derrière toi, l’univers vide et froid.
Pour qui, pourquoi ?
Christian Castelli
Ed2 "Singe vert"
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