Insomnie.

Insomnie.


Alors que mes nuits blanches font danser les ombres,
Les étoiles se penchent sur mon âme sombre. 
Lumineuses, bienveillantes, mais si lointaines,
Douces comptines et familières fredaines. 

L’homme à sonnette comme un serpent silencieux,
Chaparde mes jours pour m’interdire les cieux.
L’ange du passé, à l’insomnie me condamne. 
Pour que toujours, je pense à mon passé, mon drame. 

Ange gardien de geôles aux quatre murs.
Prisons qu’érige cette conscience trop pure.
Eduquée par le maître des cieux étoilés,
Invisible chef d’orchestre tant vénéré.

Ma familière insomnie m’interdit tout rêve.
Pour mon imaginaire, je souhaite une trêve. 
Sans spectre, sans muse folle, sans nostalgie,
Pour que l’inspiration revienne par magie.

Vœu exaucé, je ferme les yeux, comme un livre,
Un gros livre aux multiples histoires à vivre.
L’enfer, je l’ai déjà vécu, mais « non merci ».
Je n’ai ni l’intention d’aller au paradis. 

Etoiles de feux, d’or, d’argent et de lumière,
Mes ancêtres, peuple de mon imaginaire,
Licornes blanches de mes songes interdits,
Muses stupides victimes de mon mépris,
Le poète qui dort arrive…

Christian Castelli (Singe Vert) 

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