Cactus

Cactus
 
Un poète à l’état sauvage,
Un jeune artiste primitif,
A peine sorti du jeune âge,
Se complait au végétatif.

Après sa fumette illicite,
Il fixe des yeux, son cactus.                                                                               
Triste impuissance de l’artiste,
Troquant le talent à l’astuce.

La plante grasse aux épines,
N’offre ni piquant, ni phantasme.
A cette idiot qui imagine,
Que douce Cactée veut sa flamme.

Mais la stupéfiante fougère,
Peut lui faire croire au paradis,
Lui laissant clos l’imaginaire,
Où seul un vert cactus prend vie.

Dans cet enfer inspirateur,
Royaume du végétatif,
Phallocrate dominateur,
Le végétal le rend captif.   

Heureux comme un sage cactus,
Maître d’un disciple éduqué.
L’homo-sapiens propre et sans puce,
Que la fougère a éduqué.

Le cactus contemple son homme,
Mais il le laisse se faner.
La plante est égoïste en somme !
Pour lui, elle n’a jamais vibré.

A la lueur de cette histoire,
Je refuse tout paradis.
Qui me ferait fumer ou boire,
Au calice du bien poli.

Coupe d’or remplie de vinasse,
Pour les chercheurs d’imaginaires.
Courtoisie de ceux qui amassent,
Plantes grasses de cimetières.

A la lueur de cette histoire,
Je refuse tout paradis.
Qui me ferait fumer ou boire,
Au calice du bien poli.

Laissant le cactus faire ombrage,
Aux scorpions du désert torride.
Laissant la fougère au fourrage,
Des rêveurs devenus stupide.
Cactus…

Christian Castelli
Ed2 "SINGE VERT"

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