Crépuscule

Crépuscule. A la saint Michel, j’enterre un éclat d’étoile, Au pied d’un chêne roux, au feuillage automnal. Pendant que les âmes sensibles et naïves, Attendent, que leur crépuscule les captive. Ciel du soir déclinant, des rois et des dieux. Pour les peuples perdus, au chevet de leurs cieux. Cathédrale en feu, un crépuscule d’Eden. Rouge sang, rouge de guerre pour un seul règne. La forêt de mes peurs, ombres de mes détresses, Loin des prairies vertes de vos pieuses promesses, Laisse passé le jour à chacun de mes pas, Vers le chêne roux, gardien de mon « au delà ». A la saint Michel, je pose un éclat d’étoile, Sur le front d’un prince roux, au pouvoir martial. Chef guerrier de mes batailles crépusculaires. Ne suis-je pas le roi de ma vie éphémère ? Nos princes, nos saints ne sont ils pas les vicaires, De nos gloires, nos défaites et nos misères ? ...