Crépuscule

Crépuscule.
 
A la saint Michel, j’enterre un éclat d’étoile,
Au pied d’un chêne roux, au feuillage automnal.
Pendant que les âmes sensibles et naïves,
Attendent, que leur crépuscule les captive.  

Ciel du soir déclinant, des rois et des dieux.
Pour les peuples perdus, au chevet de leurs cieux.
Cathédrale en feu, un crépuscule d’Eden. 
Rouge sang, rouge de guerre pour un seul règne. 

La forêt de mes peurs, ombres de mes détresses,
Loin des prairies vertes de vos pieuses promesses,  
Laisse passé le jour à chacun de mes pas,
Vers le chêne roux, gardien de mon « au delà ». 

A la saint Michel, je pose un éclat d’étoile,
Sur le front d’un prince roux,  au pouvoir martial. 
Chef guerrier de mes batailles crépusculaires.
Ne suis-je pas le roi de ma vie éphémère ? 
Nos princes, nos saints ne sont ils pas les vicaires,
De nos gloires, nos défaites et nos misères ? 

Dieux et démons sont des pantins en bois de chêne,
Marionnettes de nos injustes anathèmes. 
Qu’on jette aux crocs des flammes, quand ils capitulent.
Et qu’on vénère quand vient notre crépuscule. 

A la saint Michel, j’enterre un éclat d’étoile,
Une poussière de la voute sidérale.
Brin d’un astre offert par un vagabond de nuit,
Troubadour de nos chants sacrés, nos chants de vie.

A la saint Michel, j’enterre un éclat d’étoile,
Au pied d’un chêne roux, au feuillage automnal.
Parure royale du maître de ces lieux,
Protégeant mon esprit, des caprices des cieux.

De vos jours, de vos nuits l’arbre est mon crépuscule.
De vos tranchées cet arbre m’offre un monticule.
A la saint Christian un prince m’enterrera,
Au pied du chêne roux au panache de roi.
Au crépuscule… 

Christian Castelli
Singe vert 










Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Pluie noire

Cactus

L'oiseleur