Mon île

Mon île 


Sur mon île livrée, aux marées et tourments,
J’erre d’ombre en ombre, captif de l’océan. 
Bourrasques et ouragans d’amères écumes,
Offrent en holocauste mon cœur à la lune.  

Je crie aux étoiles qui ne m’entendent pas.
Je murmure au ciel azur, qui ne me voit pas.
Je scrute l’abîme abyssal et mystérieux,
Là où sombre tout matelot aventureux.

Loin des villes purgatoires de la survie,
De ces ports où charme et amour se négocient.
Loin de tous ces destins écrits et planifiés,
Des assemblées de pirates et flibustiers.  

Sur mon île livrée, aux marées et tourments,
J’erre d’ombre en ombre, captif de l’océan. 
Bourrasques et ouragans d’amères écumes,
Offrent en holocauste mon cœur à la lune. 

Entourée de rivages inhospitaliers,
Et mon exil n’en devient que plus familier.
Dans mon ancien monde où les oiseaux sont en cage ; 
N’est ce pas mon retour qui serait un naufrage ?  

Là où les témoins de la vie sont momifiés,
Je n’ai plus d’avenir, je n’ai plus de passé.
Là où les poètes sont reliés de cuir,
Mon île imaginaire, me permet de fuir.

Sur mon île livrée, aux songes et aux rêves,
J’erre seul, d’utopie en utopie, sans trêve.
Douce brise et vent turbulent d’inspiration,
Gonflent les voiles de mon imagination.  

Pour voguer bien au-delà de ces océans d’encre,
Qui détiennent captives les muses de l’antre.
Mes souvenirs ne sont plus qu’un discret murmure,
Un simple souffle de vie sans aucun futur.

Au centre de mon île un chêne indétrônable,
Il est le veilleur de mes rêves, mon notable.
J’ai gravé dans son écorce mon testament,
Où j’ai désigné l’héritier de mon gréement.   

Fils d’étoile à l’âme céleste et vagabonde,
Poussé par un vent qui achève enfin sa ronde.
Sur son île, livrée aux marées et tourments,
En main son gréement, plume jaunie par le temps.
Sur son île livrée, aux songes et aux rêves,
Poète de ses utopies et de ses rêves. 


Christian Castelli
Singevert

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