Saxophone

Saxophone.
 

Saxo, saxo, saxo phonie,
Complainte pour deux cœurs meurtris.
Rose, d’un pâle amour sans pluie.
Chaude romance d’une nuit.

Ecume laissée sur la plage,
Comme un érotique voilage.
La vague efface toute trace,
De cette sensuelle valse.

Vague à flot, pour un capitaine.
Eclat de lune, pour une reine.
Homme de mer et d’horizon.
Reine de joie et de frisson.

Rose fanée sur table ronde,
Au cabaret des jolies blondes.
Amours sucrées comme des fruits.
Saxo, saxo, saxo phonie.

La note chaude et langoureuse,
Guide les danses vaporeuses,
De ces corps libres de morale.
Saxophone seul, sans chorale.

Gorge de cuivre et flamboyante,
Corps cambré et chaud d’une amante,
Instrument de douce diablesse,
Que le virtuose caresse.  

Quand phonie devient concerto,
Le musicien joue en solo.
Et je contemple mon havane.
La fumée ondule et pavane.

Une amourette coup de griffe,
Un sensuel et frêle esquif,
Aux fines voiles de l’amour,
Pour un poète de long-cours.

Saxo, saxo, saxo solo,
Sous le halo d’un projecteur,
Saxo, saxo, saxo solo,
Le musicien tout en sueur,
M’aide à reprendre le grand large,
En saxo phonique équipage.

Le saxophone de la nuit,
Appelle nos âmes à la vie.
Pour une sensuelle danse,
Avec nos muses en errances.

Celles qui nous font voyager,
Sur les mers de nos odyssées.
Qui nous poussent au naufrage ;
Pour s’évaporer en nuage.

Saxo, saxo, saxo phonie,
Saxophone de nostalgie.

  





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