Jardin imaginaire

Jardin imaginaire:


Au geste auguste de l’écriture, ils vous convient à savourer la symphonie d’une poésie.

Le gazouillis d’oiseaux savants, l’éclosions des rêves aux pétales fragiles et la saveurs des mots du motier. 

Le jardinier du pays imaginaire, sème et récolte en toute terre, tout arbre et toute fleur, grâce aux généreuses plumes des plumiers. 

Il est un jardinier, tout simplement. 


Le motier. 

Après un florilège de rêves défunts,

J’ouvre mon esprit sur l’astre à l’éclat divin.

Roi soleil au regard bienveillant pour chacun,

Cajole le motier branchu de mon jardin.


Arbre majestueux aux fruits de nos humeurs.

Fruits au verbiage nourricier de la romance.  

Mon beau motier aux mots de toutes les saveurs,

Offre son ombre aux poètes ivres d’errance. 


Les plumiers.


A la piaillerie printanière,

Sortent de leurs nids les plumiers. 

Une aventure imaginaire,

Pour volatile du motier. 


Migrateurs au riche verbiage, 

Oiseaux à la plume savante.

Riches de tant de voyages,

Pour une écriture élégante. 


Papillon muse et papillon noir.


Papillon vole en aparté,

D’un simple vers qui nous amuse.

Quatre ailes pour une envolée,

Papillon fou, papillon muse.


Une tache d’encre invasive,

Masque le jardin de son ombre.

Papillon noir en missive,

Et dans l’oublie le rêve sombre. 


Au geste malheureux qui renverse l’encrier, succèdent l’exode des plumiers et la décrépitude du motier. 

L’ardoise noire remplace le cahier aux pages blanches, pour une écriture à la craie poudreuse et volatile. 

Je quitte mon jardin imaginaire, pour m’égarer dans vos espaces sans arbre, sans oiseau et sans papillon.

Je claudique dans votre monde sans paysage, sous l’oeil inquisiteur de vos dieux sans visage. 

Sans motier, sans plumier et sans papillon muse, peut-on être autre chose qu’un androïde ?

Toute pensée qui murmure à un illettré, n’est-elle pas une pensée perfide ? 



Christian Castelli (signevert) 



 


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