Tambour battant

Tambour battant. Quand la peau du tambour raisonne., Le champ de blé que l’on moissonne, Vole en poussière aux quatre vents. Cris de guerre, tambour battant. Quand l’épiderme à vif frissonne, Dénudé sous un ciel qui tonne, Le torse vibre à quatre temps. Sauve qui peut, le cœur battant. Fuir cette déraison des hommes, Qui chantent leur folie en psaume. Feux rugissants et cris de rage, Qui remontent du fond des âges. Pour que s’installe le silence, D’une morbide et lourde absence. L’œil sans éclat fouille le vide, Instinct de survie comme guide. Quand la peau du ventre raisonne, Quand l’épiderme à vif frissonne ; D’enfants perdus parmi les ruines, Que l’enfer appelle en sourdine. Sans que ton geste s’interpose, Tu pries ton dieu, sauve qui peut ! Quand ton âme se décompose, Tu cries tes vœux, sauve qui peut ! Quand ta conscience est rassasiée, Tu sermonnes, sauve qui peut ! Elu prophète incon...