Ocre

Ocre De ses dents en ocre la montagne sourit, A cet inconnu venu d’un lointain pays. Partageant la poussière de ses longs voyages, A la douce coquetterie du paysage. Provence frivole en ombres et en lumières, Séduit l’artiste qui perd les bonnes manières. La cigale entonne un chaleureux chant d’ivresse, Qui égare le peintre en géniale allégresse. Ocre poudre de soleil, pollen de la terre, Sur toile de lin, le chef d’œuvre qu’il espère. Ocre, rouge des gouffres d’un cœur vagabond, Qui s’égare au bon grés du mistral polisson. Toutes les muses ne descendent pas des cieux, Certaines naissent d’un enfer impétueux. Où l’illusion de belles chimères voraces, Fige l’artiste, comme la statue du vieil Orace. Ce poète obstiné qui écoutait les pierres, Chanter en silence, les échos de carrière. Scripte particulier de fabuleuses fables Que le mistral a changé en statue de sable. De ses dents en ocre la montagne sourit, A...