Tic-tac !

Tic-tac !

Dès que je suis venu au monde,
J’ai entendu la joie qui gronde,
Vive exclamation familiale
Et chant de gloire parentale.

Lors de ma première aventure
Dans le salon, à quatre pattes,
Je rencontrai le dos au mur ;
L’imposante horloge « tic-tac ».

Tous aujourd’hui on les regrette,
Ceux qui transmettent dans la peine,
Cet héritage de l’ancêtre,
Charpentée de panneau de chêne.

Ma septième année d’existence,
Je connus l’école primaire.
Et l’horloge avec insistance,
Radote comme grand-père « tic-tac ».

L’apogée de l’adolescence,
Germent boutons noirs sur le blair,
Et l’horloge avec insistance,
Radote comme grand-mère « tic-tac ».

Deux ans marié avec « Constance »,
Je reçois mon titre de père,
Et l’horloge avec insistance,
Radote comme ma mère « tic-tac ».

Arrive enfin la récompense,
Celle de l’âge de se taire.
Et l’horloge avec insistance,
De la naissance au cimetière « tic-tac ».

Compte le temps « tic-tac, tic-tac »,
Le temps continue, moi je reste.
J’ai vécu tout le temps d’un geste.
« Tic-tac ».

Christian Castelli
Ed1 "SINGE VERT"

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