« Raz-de-marée »
« Raz-de-marée »
Alors que la lame de fond
Avale d’un coup de sa langue,
Le rivage, tout cru, tout rond.
Plus aucun navire ne tangue.
Colère de marée sur plage,
De force toute naturelle.
L’océan de puissants ravages,
A mon oreille me rappelle.
Que toute prétention est vaine.
Je suis homme petite bête,
Avant d’être ce capitaine
De vingt mille lieux de conquête.
Alors que mouettes rigolent.
Que les conflits lèchent la terre,
De l’humanité des guignols.
Je jette au feu tous mes repères
Ma lunette de courte vue,
Ma boussole, mon vieux compas,
Ma carte des étoiles nues,
Des hommes monarques ; les lois.
Mais ma pudeur m’habille encore.
Que cela ne leur en déplaise.
Je ne suis pas un de leurs morts,
Qui versent leur sang sur la glaise.
La loi se grave dans l’espace ;
Sur ce tableau d’ardoise noire.
Alors que le vivant s’efface,
Comme la craie, de nos mémoires.
Alors que ton amour de fond
Avale d’un coup de sa langue,
Mon triste cœur, tout cru, tout rond.
Plus aucun navire ne tangue.
Tes yeux son la mer, où je plonge.
J’ai jeté l’ancre, mon amour.
Notre romance nous allonge
Sur cette plage de velours.
Avant que la lame de fond
Nous efface du tableau noir.
J’écris sur mon cœur ton prénom,
Pour vivre encore avant le soir.
L'astre prend feu au crépuscule.
Au déluge, je capitule.
L’animal ne peut résister,
Au tout puissant raz-de-marée.
Christian Castelli
Ed1 "SINGE VERT"
Alors que la lame de fond
Avale d’un coup de sa langue,
Le rivage, tout cru, tout rond.
Plus aucun navire ne tangue.
Colère de marée sur plage,
De force toute naturelle.
L’océan de puissants ravages,
A mon oreille me rappelle.
Que toute prétention est vaine.
Je suis homme petite bête,
Avant d’être ce capitaine
De vingt mille lieux de conquête.
Alors que mouettes rigolent.
Que les conflits lèchent la terre,
De l’humanité des guignols.
Je jette au feu tous mes repères
Ma lunette de courte vue,
Ma boussole, mon vieux compas,
Ma carte des étoiles nues,
Des hommes monarques ; les lois.
Mais ma pudeur m’habille encore.
Que cela ne leur en déplaise.
Je ne suis pas un de leurs morts,
Qui versent leur sang sur la glaise.
La loi se grave dans l’espace ;
Sur ce tableau d’ardoise noire.
Alors que le vivant s’efface,
Comme la craie, de nos mémoires.
Alors que ton amour de fond
Avale d’un coup de sa langue,
Mon triste cœur, tout cru, tout rond.
Plus aucun navire ne tangue.

J’ai jeté l’ancre, mon amour.
Notre romance nous allonge
Sur cette plage de velours.
Avant que la lame de fond
Nous efface du tableau noir.
J’écris sur mon cœur ton prénom,
Pour vivre encore avant le soir.
L'astre prend feu au crépuscule.
Au déluge, je capitule.
L’animal ne peut résister,
Au tout puissant raz-de-marée.
Christian Castelli
Ed1 "SINGE VERT"
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