Marmotte

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Marmotte »

Une lassitude s’installe,
Dans une relation banale.
A côtoyer l’urbain raton,
Cela cache les horizons.

Il est à cela préférable ;
Un haut sommet bien respectable.
Fuir cette citadine odeur,
Par un dimanche sans labeur.

« Au revoir foule de badauds,
Je m’en vais mon sac sur le dos.
Au revoir douce pollution ;
Mes jambes suivent mon bâton. »

La montagne sait recevoir ;
Avec charme et beaucoup d’égards ;
L’humble et courageux randonneur,
Qui veut oxygéner son cœur.

Loin des nombreux rats de nos villes,
Pour une rencontre tranquille.
Avec mon amie la Marmotte,
Qui sort de l’hiver, saison morte.

La joviale en sombre fourrure
Respire si bon la nature.
Petit pitre sur scène verte,
Cette marmotte est un poète.

Elle enchante l’œil et le cœur,
De sa sagesse des hauteurs.
Elle est le verbe des sommets,
La gardienne au puissant sifflet.

La souveraine printanière,
Mène sa cour comme une mère.
Dès que la neige se retire,
Faisant au ciel un grand sourire.

Une courtoisie saisonnière,
Un rendez-vous avec l’hiver.
La saison du profond silence,
Un au revoir pour une absence.

Cet insaisissable rongeur
Sera au chaud dans la mémoire,
Du dominical randonneur
Qui retourne en ville le soir.

Dans cet urbanisme sauvage,
Mes pensées appellent l’alpage.
Pour que de ton trou tu en sorte,
Toi mon amie ; dame Marmotte.

Christian Castelli
Ed1 "SINGE VERT"

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