Le pitre des cieux

Le pitre des cieux

Une poupée articulée,
Les cheveux en paille d’été,
Lèvres peintes, rouge cerise ;
Joue en public, la fille exquise.

Dans le vent pour être à la mode,
Pour séduire un gandin qui rôde.
Plus charmée par un billet vert
Que par un billet doux, en vers.

La mondaine se positionne,
Les mains aux hanches elle ambitionne ;
D’être une poule qui jacasse,
Pour n’être plus qu’une bécasse.

Car du ciel un rire descend,
Comme un ultime, jugement.
De cette hilarante mouette,
Qui si haut, se moque à tue-tête.

Des poupées et des marionnettes,
Qui oublient de rester modestes,
Volatile conscience urbaine,
Qui survole, la ruche humaine.

Elle se rit du trop sérieux,
Qui est riche, avant d’être vieux.
De celle qui monte aux talons
Pour voir dans les yeux d’un garçon.

Si un humain vous désespère,
Ne devenez pas trop sévère.
Imaginez donc sur sa tête,
Les pitreries de la mouette.

Que vous soyez un coquelet,
Ou un bécasseau nouveau-né,
Que vous soyez un vieil, hibou,
Ou bien un lourdaud caribou :

Ayez le regard du poète,
L’audace de notre mouette.
Voir la situation de haut,
Sans jamais faire le gros dos.

« La récompense d’une laborieuse journée,
C’est un couché de soleil maritime
Et une mouette qui chante en vérité ;
A votre cœur un chant joyeux et intime. »

Christian Castelli
Ed1 "SINGE VERT"

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