« Le citadin »

« Le citadin »

Mon ami poète des champs,
A le vers naturel, charmant.
Son cœur, par la vie inspiré ;
De la nature est le reflet.

Je suis un poète des villes ;
J’ai le vers désert et stérile.
Dans la foule mon cœur patauge.
La pollution me prend la gorge.

Cet ami est dans mon miroir.
Il est apparu de l’espoir.
C’est moi tel que je m’imagine,
Respirant cet air d’origine.

Cet air comme un bel esprit,
Emporte la précieuse vie ;
D’une montagne, au vert feuillage ;
D’un bel arbre, au vert pâturage.

Vole ! beau, joyeux volatile,
Pour moi le prisonnier des villes.
Je demeure un humain en cage,
Comptant les rides de mon âge.

Je n’ai rien fait pour toi l’ami,
Mon poète qui dépérit.
Tous les matins dans ce miroir
Brandissant en main le rasoir.

Vole ! et Vole ! au loin, toi mon cœur,
Loin du flux des piètres odeurs,
Loin de la vindicte grossière,
Loin de la médiocrité routière.

« Quitte ton miroir, ton nombril ;
Envole-toi de cette ville »,
Me piaille un charmant volatile,
Amical posé sur mon épaule.
« Voyageons, parmi les grands saules,
Si tu es poète alors vole ».

« O ! grand poète de l’univers ;
Dois-je selon tes critères
Grand créateur de cette belle nature,
Suivre comme Noé ton emplumé messager,
Pour être enfin sur
D’être de ce monde libéré ? ».

Christian Castelli
Ed1 "SINGE VERT"
Tableau de Elbow Toe

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