La mouche.

La mouche.

Elle a des yeux, disons-nous ; « plus grand que le ventre ».
Toute pitance lui donne, l’eau à la bouche.
Un rien de mangeaille, même avariée la tente.
C’est une gourmande « zélée » parmi les mouches.

Lorsque cette gloutonne se veut attirante,
Elle lustre son aile avec coquetterie.
Elle reste malgré tout ; cochonne, agaçante.
Tout ce que ses pattes touchent ; elle le pourrit.

Bien plus experte encore qu’un four « micro-onde ».
Elle rend insipide tout met délicat.
Maman avant tout, elle nourrit tout son monde.
Ses bambins, d’un camembert, font festin de roi.

Le « flytox » à la main, arrive un trouble-fête.
Pulvérisant partout, un nuage toxique.
Pour enfin terrasser son concurrent ; l’insecte,
Notre monsieur déclenche une guerre chimique.

Que le poète vous rassure,
« Sur cette nourrissante terre,
L’homme finit en nourriture,
Pour les bébés mouches ; les vers ».

Restons neutre dans cette affaire,
Comme la mouche sait le faire
                Nous aussi ;
Avec nos mains et notre bouche,
Nous pourrissons ce que l’on touche.

Christian Castelli
Ed1 "SINGE VERT"

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