Fukushima

Fukushima

Le grand soleil rouge se lève,
Comme un prince veillant sans trêve ;
Sur l’infante du Pacifique,
Douce, gracieuse et lunatique.

Bien des prétendants peux glorieux,
Traversant les mers et les cieux,
Vinrent s’échouer sur ses plages,
Naufragés aux pâles visages.

Fille vierge du samouraï,
Victorieux à chaque bataille,
Va à la mort, revient en vie,
Comme un cerisier qui fleurit.

Un papillon noir velouté
Vient par ses ailes, caresser,
Son visage, de riz poudré ;
Pour clore ses yeux à jamais.

Le soleil, étoile de feu,
Déserte l’horizon des cieux.
La vague folle d’amertume,
Chante une épitaphe à la lune.

« Le samouraï n’était pas là,
Pour te protéger de son bras ;
Contre le doux papillon noir ;
Ephémère folie d’un soir.
Tristesse écumant ton visage,
Ta douleur siffle comme un merle.
Dépouillée de tes beaux rivages,
Ce collier, de précieuses perles. »

« Tu quittes la scène côté mort ;
Mais tu reviendras victorieuse, côté vie ;
Fukushima. »

Christian Castelli
Ed2 "SINGE VERT"

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