Filles de joie
«
Filles de joie »
Une poupée de chiffon gris,
Tête en toile, bourrée de son,
Sans connaissance de la vie
Espère un nouvel horizon.
La loque d’apparence humaine,
« Pin-up » qui sent la moisissure ;
Elle songe à la vie mondaine ;
Rêve d’amour et d’aventure.
Rêve d’être une figurine,
Une poupée riche et connue.
En photo dans un magazine ;
Souriante et à peine nue.
Une poupée de chiffon gris,
Sous le charme de son guignol,
Change enfin sa médiocre vie ;
Pour se transformer en idole.
La pauvre fille marionnette,
S’étale comme marchandise.
Pour une utopie de fillette,
Qui prend l’amour pour friandise.
Éloignée de l’adolescence,
Elle n’est restée qu’un chiffon.
Loin de cet orgueil d’innocence,
Dans les mains d’un mauvais garçon.
Une agaçante vanité,
De cette petite morveuse ;
En fait une simple poupée,
Pour une société baveuse.
Soif de cette bassesse humaine.
Anthropophage de chair fraîche.
Où l’idole est femme vilaine.
Où le chien ne mort pas, mais lèche.
Fille de joie, poupée de peine,
La figurine est dégradable.
L’horizon est toujours le même.
Le magazine est recyclable.
Pour la nature purifiée.
Pour des pantins sans qualité ;
Des poupées en toile de jute.
Qu’ils consomment sans réclamer,
Avant de les traiter de « putes ».
Pour la nature purifiée.
Filles de joie ;
Vous étiez jadis belles muses ;
Les inspiratrices des peintres.
Mais aujourd’hui on vous abuse,
Pour une gloire toute feinte.
« L’utopie est un cierge blanc,
Qui s’éteint aux pieds des idoles.
La flamme ne brûle qu’un temps ».
Un soupir, le rêve s’envole.
Christian Castelli
Ed1 "SINGE VERT"
Filles de joie »
Une poupée de chiffon gris,
Tête en toile, bourrée de son,
Sans connaissance de la vie
Espère un nouvel horizon.
La loque d’apparence humaine,
« Pin-up » qui sent la moisissure ;
Elle songe à la vie mondaine ;
Rêve d’amour et d’aventure.
Rêve d’être une figurine,
Une poupée riche et connue.
En photo dans un magazine ;
Souriante et à peine nue.
Une poupée de chiffon gris,
Sous le charme de son guignol,
Change enfin sa médiocre vie ;
Pour se transformer en idole.
La pauvre fille marionnette,
S’étale comme marchandise.
Pour une utopie de fillette,
Qui prend l’amour pour friandise.
Éloignée de l’adolescence,
Elle n’est restée qu’un chiffon.
Loin de cet orgueil d’innocence,
Dans les mains d’un mauvais garçon.
Une agaçante vanité,
De cette petite morveuse ;
En fait une simple poupée,
Pour une société baveuse.
Soif de cette bassesse humaine.
Anthropophage de chair fraîche.
Où l’idole est femme vilaine.
Où le chien ne mort pas, mais lèche.
Fille de joie, poupée de peine,
La figurine est dégradable.
L’horizon est toujours le même.
Le magazine est recyclable.
Pour la nature purifiée.
Pour des pantins sans qualité ;
Des poupées en toile de jute.
Qu’ils consomment sans réclamer,

Pour la nature purifiée.
Filles de joie ;
Vous étiez jadis belles muses ;
Les inspiratrices des peintres.
Mais aujourd’hui on vous abuse,
Pour une gloire toute feinte.
« L’utopie est un cierge blanc,
Qui s’éteint aux pieds des idoles.
La flamme ne brûle qu’un temps ».
Un soupir, le rêve s’envole.
Christian Castelli
Ed1 "SINGE VERT"
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