Décours

Décours

Les pensées, que le vent moleste,
Nuages faisant, « grise mine ».
De sombres présages célestes,
Voilant un astre qu’on devine.

En dette de mon encre noire
Et interdit d’imaginaire,
Je mendie à mon ange noir,
Quelques rimes, pour clore un vers.

Les pensées « contre-poésie »,
Envahissent mon cœur aride.
L’ange déchu du paradis,
N’est plus qu’un créancier perfide.

Au faciès hideux de mépris,
Le courtier de l’inspiration,
Ce fossoyeur de toute vie,
Pose ses lèvres sur mon front.

De mon trou noir, j’entends les cries,
A chaque pelletée de terre
Qui recouvre toute ma vie,
De ceux qui vivent leur misère.

Ma poésie n’est qu’un vieux livre,
Un recueil de vies ordinaires.
Pour ceux qui croient savoir vivre,
Loin de leur monde imaginaire.

L’enfant d’une allure princière,
Qu’aucun endeuillé ne remarque ;
Tenant dans sa main, mon bréviaire,
Dépose une rose Andromaque.

Enfin le soleil se dévoile,
Astre de lumière et de vie.
Mais reste pour le cœur vénal,
La ridicule fantaisie.

Pour quelques muses capricieuses,
Jouant avec les apparences.
Les nombreuses croyances pieuses,
S’abreuvent de toute ignorance.

Prince poète, plume en main,
L’imaginaire en baluchon,
S’écarte enfin, du droit chemin,
Pour être un riche vagabond.
Il découvre, l’allée d’honneur
Bordée de fiers tilleuls en fleur.

Christian Castelli
Ed2 "SINGE VERT"

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Monsieur De Gouttière

Octobre

Bissextile