Coeur de marbre
Cœur de marbre

Riche exposition des beaux arts,
Un musée enferme l’histoire ;
D’une vie sculptée dans le noir.
Vie en silence de mémoire.
D’une statue, fille orpheline.
Tristesse en marbre qu’on devine.
Son sculpteur est parti un soir.
Par la mort, il l’a laissée choir.
Elle trône, corps dénudé,
A l’épicentre d’un musée.
Tremblement d’époques, de gloires.
Joies d’aurores, larmes des soirs.
Elle témoigne de l’artiste,
L’œil sans larme, mais toujours triste ;
A ces visiteurs anonymes,
Amateurs des sculpteurs d’énigmes.
Amoureux de simple passage,
De corps nus et de paysages.
Regardant la fille d’albâtre,
Comme simple effigie de plâtre.
Le gardien ferme enfin les portes,
De ce temple des passions mortes.
Amours de marbre mis à nus,
Amours d’artistes disparus.
S’invitant par une fenêtre,
Comme une caresse céleste ;
La lune éclaire le visage,
De la statue froide et sans âge.
La diva d’albâtre lève les yeux au ciel,
Suppliant dame lune, qu’elle lui révèle ;
Le nom de l’étoile où sommeille son sculpteur.
L’astre a un cœur de marbre peu révélateur.
Même l’imaginaire, se sent prisonnier,
En ces lieux communs que deviennent les musées.
Où l’on passe le plumeau chassant la poussière.
Où l’historien récite sa vieille prière.
« Un soir je sortirai du musée de la vie,
Par la large mort ouverte sur l’infini.
Ne me cherchez pas dans un système stellaire ;
Car je ne serai qu’un tas de fines poussières.
Qu’un beau plumeau chassera de mon cœur de marbre. »
Christian Castelli
Ed1 "SINGE VERT"

Riche exposition des beaux arts,
Un musée enferme l’histoire ;
D’une vie sculptée dans le noir.
Vie en silence de mémoire.
D’une statue, fille orpheline.
Tristesse en marbre qu’on devine.
Son sculpteur est parti un soir.
Par la mort, il l’a laissée choir.
Elle trône, corps dénudé,
A l’épicentre d’un musée.
Tremblement d’époques, de gloires.
Joies d’aurores, larmes des soirs.
Elle témoigne de l’artiste,
L’œil sans larme, mais toujours triste ;
A ces visiteurs anonymes,
Amateurs des sculpteurs d’énigmes.
Amoureux de simple passage,
De corps nus et de paysages.
Regardant la fille d’albâtre,
Comme simple effigie de plâtre.
Le gardien ferme enfin les portes,
De ce temple des passions mortes.
Amours de marbre mis à nus,
Amours d’artistes disparus.
S’invitant par une fenêtre,
Comme une caresse céleste ;
La lune éclaire le visage,
De la statue froide et sans âge.
La diva d’albâtre lève les yeux au ciel,
Suppliant dame lune, qu’elle lui révèle ;
Le nom de l’étoile où sommeille son sculpteur.
L’astre a un cœur de marbre peu révélateur.
Même l’imaginaire, se sent prisonnier,
En ces lieux communs que deviennent les musées.
Où l’on passe le plumeau chassant la poussière.
Où l’historien récite sa vieille prière.
« Un soir je sortirai du musée de la vie,
Par la large mort ouverte sur l’infini.
Ne me cherchez pas dans un système stellaire ;
Car je ne serai qu’un tas de fines poussières.
Qu’un beau plumeau chassera de mon cœur de marbre. »
Christian Castelli
Ed1 "SINGE VERT"
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