Chronique pour vieille dame

Chronique pour vieille dame

Dame à la chevelure blanche,
Debout les deux mains sur les hanches.
Dame le dos courbé par l’âge,
Sur la place du bavardage.

Elles étalent sur un banc,
Le poids toujours plus lourd des ans.
Débat public de leurs enchères ;
A leurs douleurs à leurs misères.

Ce matin là sous le platane ;
Il n’y a plus mamie Suzanne.
La dame seule ; sur son banc,
Se confie à un chat errant.

Elle donne à manger aux pigeons,
Songeant à ses jeunes passions.
Le jeune regard de mamie,
Voudrait retenir cette vie.

Cette encyclopédie d’histoires,
Écrites à l’encre de l’espoir.
Les pigeons toujours affamés,
Picorent le pain émietté.

On évite avec des manières,
La vielle « langue de vipère ».
Celle qui bavarde en patois,
Et qui parle en français au chat.

Ce soir là le chat reste assis,
Sur le banc vide de récit.
Les pigeons se sont envolés.
L’heure a sonné au vieux clocher.

Et c’est la fin d’une chronique,
D’histoire de place publique.

Christian Castelli
Ed1 "SINGE VERT"

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