Café

A la prime lueur du jour,
Quand chante le coq troubadour ;
Vapeur matinale anodine,
Me réveille, par les narines.
Robusta au petit matin,
Mes pensées voyagent si loin,
De la grisaille d’un ciel triste.
Café fort, sourire optimiste.
L’arôme investit mon palais,
Douce gorgée chaude et sucrée.
Une escapade imaginaire,
A ma discrétion légendaire.
A ce petit noir bien serré,
« Expresso » aux milles secrets ;
A qui je dis tout, à voix basse.
Ses réponses sont « fond de tasse ».
Tu pleures, café automnal.
Tu souris, café estival.
Tu es là, en face de moi,
Savourant un arabica.
Café savoureux, café filtre ;
Ton beau sourire, pour un titre.
Entête de notre romance,
Don le nectar est élégance.
Fière amertume créative ;
Nos relations sont gustatives,
Anthropophages de nos chairs.
Un café chaud devient dessert.
La tasse vide, je la pose.
Un souvenir à forte dose,
Brise à jamais la porcelaine.
L’amour se boit, comme la haine.
« Tasse en main, un ange peu sage,
Assis sur un laiteux nuage,
Vous invite, pour un café.
Acceptez-vous de succomber ?
Avec ou sans sucre ? »
Christian Castelli
Ed2 "SINGE VERT"
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