« Batracien »

« Batracien »

J’écris,
Au batracien averti…

En promenade matinale,
Au bon terroir de « l’absurdie »,
Au pays des mauvais esprits ;
Je rencontre un être vénal.

Une grenouille croassant,
Le regard large et globuleux,
Tenant par le bras l’amoureux,
En simple relation charmante.

Crapaud bedonnant « crapoteux »,
Vil batracien de bénitier,
Priant pour son bien séculier,
Son royaume de pustuleux.

J’écris,
Au batracien averti…

La mère têtard, infidèle,
Me prit pour un prince charmant,
Pour écraser « Crapaud régnant ».
Je décline la ritournelle.

Je reste neutre et persistant.
A ma condition d’homme libre.
Mais je continu à survivre,
Au bord de cet étang puant.

Je suis comme un mortel insecte,
Qui peut finir à tout moment,
Dans le gosier d’un médisant.
Qui colle de sa langue infecte :
Le coléoptère lourdeaux,
Qui ne rend pas l’oreille sourde,
Et ceux qui ne volent pas haut.
Tous ces naïfs aux ailes lourdes.

Qui est en quête d’un royaume
Qui ne soit pas un marécage,
Ne doit pas être un de ces bonshommes,
Claironnant de son œsophage.

Lorsqu’au hasard d’une rencontre,
Malencontreuse,
D’une personne croassant
Et pompeuse ;
Vous entendez une piètre langue
Flatteuse ;
Battez donc de toutes vos ailes.
Volez, volez, haut dans les airs.
Battez donc de toutes vos ailes.
Volez, volez, haut je l’espère.

Au dessus de vos oreilles, et de vos cœurs
Par l’envol de votre esprit
J’écris
Aux humains avertis….

Christian Castelli
Ed1 "SINGE VERT"

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