Banquet champêtre.
Banquet champêtre.
Un passereau me remet une invitation ;
Où je suis invité à un banquet champêtre.
Flatté de cette si généreuse attention,
Je pare mon cœur de ses beaux habits de fête
.
Un déjeuner sur l’herbe, sans table ni chaise ;
Organisé par la noblesse pastorale.
Je salue comme il se doit, chênes et mélèzes.
Qui m’accueillent par un gazouillis magistral.
Ébloui par une telle hospitalité,
J’accours sans protocole, les bras grands ouverts.
Ils me reçoivent toutes branches écartées ;
Vêtus de mousse comme manteau pour l’hiver.
Je suis convié à me rassasier du regard.
Il n’est pas question, ici, de casser une graine.
Mes hôtes ne se nourrissent pas de caviar.
Juste ; de soleil, d’eau claire et de ciel en peine.
De douceur mon cœur devient une bonbonnière
Et mon estomac de faim n’ose plus piailler.
L’arbre par sa posture ressemble à Molière.
Racines chaloupées, chevelure effeuillée.
Depuis longtemps, l’écrit ne nourrit plus son homme.
« Qui dort dîne » ; devise du fruit pour la soif.
Je m’allonge au pied d’un chêne piquant un somme.
J’écrirai avant de mourir mon épitaphe.
« Amis ; puis-je compter sur votre charité,
Pour ne jamais laisser ma dépouille enfermée
Entre quatre planches ? ».
Christian Castelli
Ed1 "SINGE VERT"
Un passereau me remet une invitation ;
Où je suis invité à un banquet champêtre.
Flatté de cette si généreuse attention,
Je pare mon cœur de ses beaux habits de fête
.
Un déjeuner sur l’herbe, sans table ni chaise ;
Organisé par la noblesse pastorale.
Je salue comme il se doit, chênes et mélèzes.
Qui m’accueillent par un gazouillis magistral.
Ébloui par une telle hospitalité,
J’accours sans protocole, les bras grands ouverts.
Ils me reçoivent toutes branches écartées ;
Vêtus de mousse comme manteau pour l’hiver.
Je suis convié à me rassasier du regard.
Il n’est pas question, ici, de casser une graine.
Mes hôtes ne se nourrissent pas de caviar.
Juste ; de soleil, d’eau claire et de ciel en peine.
De douceur mon cœur devient une bonbonnière
Et mon estomac de faim n’ose plus piailler.
L’arbre par sa posture ressemble à Molière.
Racines chaloupées, chevelure effeuillée.
Depuis longtemps, l’écrit ne nourrit plus son homme.
« Qui dort dîne » ; devise du fruit pour la soif.
Je m’allonge au pied d’un chêne piquant un somme.
J’écrirai avant de mourir mon épitaphe.
« Amis ; puis-je compter sur votre charité,
Pour ne jamais laisser ma dépouille enfermée
Entre quatre planches ? ».
Christian Castelli
Ed1 "SINGE VERT"
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